Château Lagrange
Le nom du domaine est hérité de celui de la maison noble Lagrange Monteil dont on retrouve trace au XVIème siècle. Il semble que le premier développement important du vignoble soit dû au Baron de Brane au XVIIIe. Parmi les propriétaires célèbres se succédèrent Jean-Valère Cabarrus, armateur et négociant bordelais, qui réalisa une expansion importante du vignoble, John Lewis Brown, riche négociant d’origine écossaise et, au milieu du XVIIIe, le comte Tanneguy Duchâtel, ministre sous Louis-Philippe, qui fit beaucoup pour la qualité des vins à travers son régisseur, Théodore Galos, qui à l’époque gérait aussi Mouton-Rothschild. Les vignes couvrant près de 120 ha sont alors drainées, la production atteint 300 tonneaux (équivalent de 360.000 bouteilles) et le vin classé 3ème Grand Cru en 1855. Par la suite, un long déclin commence en raison des maladies de la vigne, des guerres et des crises successives si bien que les propriétaires successifs se voient contraints de céder d’importantes parcelles, notamment en 1970 au profit de Ducru-Beaucaillou et de Gloria.
Le renouveau n’intervient qu’en 1983 lorsque le groupe de boissons japonais Suntory rachète le domaine à la famille Cendoya. Suntory trouve alors le vignoble est réduit à 57 ha. Rapidement, d’importants investissements sont réalisés : les chais et le château sont rénovés en 1986 et le vignoble progressivement étendu à 113 ha pour retrouver sa taille du passé. La gestion du domaine est confiée à l’œnologue Marcel Ducasse à qui succède, en 2007, Bruno Eyrard qui l’avait auparavant assisté à la direction technique. Jacques et Eric Boissenot sont les Œnologues Conseil.